Ce blog est en partie constitué de témoignages issus du forum de la F.F.S.B.

Milan, le coup monté et la Langue interdite

        Les adeptes de l’oralisme pur organisent deux congrès, en 1878 et 1879, réunissant des spécialistes de l’éducation des Sourds.
        Ils espèrent un vote majoritaire qui influencerait les politiques nationales d’éducation.



Yann Cantin :

En 1878 à Paris et en 1879 à Lyon, les sourds ont eu la chance de pouvoir intervenir et de couper court au débat [au sujet de la montée de l’oralisme pur].
Résultat, ils ont pu conserver la LS, en ajoutant un peu d’oralisme. Mais la langue des signes a été maintenue.
A Paris, les sourds étaient nombreux, à Lyon aussi.
A Paris ils étaient nombreux à Saint-Jacques.
A Lyon, il y avait plusieurs instituts de sourds signeurs.
C’est alors qu’il a été décidé d’organiser secrètement un congrès à Milan l’année suivante.


Christian Cuxac :

Ce sont donc les petits-fils Pereire qui ont financé la participation au congrès de Milan. Donc, voyage tous frais payés à condition que la personne dont ils financent le voyage et l’hébergement leur convienne.


Yves Bernard :

Pour les 18 Frères de Saint-Gabriel, le voyage avait été offert par Eugène Pereire.
Deux sourds français assistèrent au Congrès. Théobald, professeur à Paris et Forestier, directeur de l’école de Lyon.
Les Américains, trop gestualistes, avaient été avertis peu avant le Congrès.
Parmi eux se trouvait Denison, le Principal sourd de la Kendall School, placée sous la tutelle d’Edward Miner Gallaudet, du National College de Washington.



        Septembre 1880, un congrès international se tient à Milan sur l’éducation des sourds.

        Dans son article I :
        « Le Congrès déclare que la méthode orale doit être préférée à celle de la mimique pour l’éducation et l’instruction des sourds-muets. »





Brigitte Lemaine :

La langue des signes a été interdite en 1880, à Milan, lors du congrès international des éducateurs pour sourds (où les enseignants sourds ne votèrent pas).
Les entendants avaient décidé que la langue des signes était nocive pour les sourds, qu’elle les contraignait à rester entre eux, qu’elle contrariait l’acquisition de la parole.
C’était l’époque du scientisme, on voulait tout résoudre par la science, grâce aux progrès de la technique et de la science on pensait pouvoir soigner les sourds.
Il fallait donc qu’ils oublient cette langue archaïque et tout axer sur la méthode oraliste.
La France, avec bien d’autres pays, a aussitôt mis en application cette interdiction qu’elle maintiendra jusqu’au début des années 1980.


Yves Bernard :

En Europe, la pédagogie oraliste se renforça.
L’alliance des petites institutions privées se concrétisa par une union lors des Congrès de Paris et de Lyon en 1878 et 1879.
Dans les recommandations, la langue des signes restait toujours un moyen auxiliaire d’accès à la langue française, au grand désespoir des fervents oralistes qui désiraient vivement son éradication.
En Italie, la majorité des écoles avaient été contraintes à l’abandon de la gestualité. Ces écoles étaient confessionnelles et se trouvaient alors en compétition avec les écoles protestantes oralistes. Les élèves risquaient de rejoindre la parole qui représentait le progrès.
La formation de l’unité italienne imposait l’unification linguistique.
Les abbés Tarra de Milan, Pendola de Sienne, et Balestra de Côme, dirigeaient désormais la pédagogie par l’entremise de l’« Educazione del sordomuto ».
Balestra proposa de supprimer les subventions aux écoles réfractaires à cette nouvelle voie d’accès à la spiritualité : la parole rend égal à Dieu.


Bernard le Maire :

En 1880, toutes les écoles italiennes se sont déjà converties à l'oralisme pur depuis déjà longtemps (cad vers 1870)
Comme directeur de l’école des sourds de Côme, l’abbé Balestra a réussi à imposer l’oralisme pur dèjà vers 1854 et a même convaincu le directeur de l’école des sourds de Milan, l’abbé Tarra (déjà âgé de 70 ans) d’abandonner la langue des signes (que ce dernier aimait particulièrement avant) au profit de l’oral pur !!
L'italien abbé Balestra, le défenseur le plus fanatique de l'oralisme pur veut même "l’imposer" dans toute l'Europe : il est parvenu à toutes ses fins au congrès de Milan !! Ses mots préférés sont : "Vive la parole ! Vive la parole !".
Après cela, il est même allé prêcher l'oralisme pur en Argentine et y attrapa une maladie mortelle et y mourut, mais on le considère comme un fou (plus exactement une personne gravement déséquilibrée)...


Didier Séguillon :

Le choix de la ville s’explique par le fait que les Institutions milanaises ont été parmi les premières d’Europe à pratiquer la méthode orale pure et celui du pays parce que les problèmes d’unification linguistique ne sont nulle part aussi vifs qu’en Italie.


Yann Cantin :

Pourquoi pas Berlin ? L’Allemagne à l’époque était championne de l’oralisme.
Alors pourquoi l’Italie ?
Eh bien, parce que la France et l’Allemagne sortaient de la guerre de 1870.
La France vaincue avait perdu du territoire et si le congrès avait eu lieu en Allemagne, les Français auraient refusé d’y aller.
Et en France la LS aurait pu perdurer.
Si l’Italie a été choisie c’est à cause du lien fort qu’elle avait avec la France. En 1860, l’Italie avait accepté la remise de Nice et de la Savoie à la France. Leurs relation étaient meilleures qu’avec l’Allemagne.
Les Italiens ont donc accueilli le congrès, et les Français ont accepté de s’y rendre.


Christian Cuxac :

Ce congrès qui va durer une semaine et s’ouvrir en septembre 1880 à Milan va réunir des spécialistes de l’éducation des sourds.
Pour donner une idée de la représentativité internationale de chacun des pays participant au congrès de Milan ; pour la France environ 80 participants, pour l’Italie pas loin de 160… Chiffre total des participants : 260… 256 à quelques individus près.
On voit tout de suite que la représentation du reste du monde, à part la France et l’Italie, est vraiment peu représentative.


Yann Cantin :

Une poignée d’extrémistes souhaitait la suppression totale de la langue des signes et l’oralisme sans partage.
Ils avaient sélectionné quelques enfants sourds italiens qu’ils ont présentés à l’assemblée. Tous avaient une voix magnifique, preuve de la réussite de l’oralisme.
En fait, ces enfants étaient devenus sourds depuis peu. Ils avaient conservé leur voix.
L’assemblée a été conquise et a voté oui.
Les 80% de Français et d’Italiens qui constituaient l’assemblée ont voté pour, et les Américains, les Anglais et les Suédois contre.
Mais comme ils étaient minoritaires, le résultat a été celui qu’on sait.
La langue des signes a donc été ouvertement et totalement bannie. Le congrès a opté pour l’oralisme à 100%.
A partir de ce moment-là, les deux premières années passées dans un institut étaient consacrées à la « démutisation » de l’élève. Et ce n’est qu’ensuite qu’il apprenait à écrire.


Didier Séguillon :

Les principales décisions prises lors de ce Congrès aboutissent à la suppression de la méthode utilisant exclusivement la langue des signes, puis de la méthode mixte (langue des signes et expression orale).
Ces orientations suffiront, à elles seules, à changer radicalement le sort des sourds.
Ainsi, la résolution 1 stipule :
« Le Congrès, considérant l’incontestable supériorité de la parole sur les signes pour rendre le sourd-muet à la société et lui donner une plus parfaite connaissance de la langue, déclare : que la méthode orale doit être préférée à celle de la mimique pour l’éducation et l’instruction des sourds-muets ».
La résolution 2 ajoute : « Le Congrès, considérant que l’usage simultané de la parole et des signes a l’inconvénient de nuire à la parole, à la lecture sur les lèvres et à la précision des idées, déclare : que la méthode orale pure doit être préférée».


François Legent :

Au cours de ce congrès présidé par un ecclésiastique Italien, l’abbé Balestra, zélé propagateur de la méthode orale pure en Italie, furent adoptées huit résolutions dont les deux premières marquèrent les esprits pour longtemps .
Les autres résolutions indiquaient aussi que :
- la méthode orale pure devait se rapprocher le plus possible de l’enseignement des entendants ;
- pour acquérir la connaissance de la langue de son pays, il fallait recourir à la méthode intuitive, consistant à désigner d’abord par la parole, ensuite par l’écriture, les objets et les faits placés sous les yeux des élèves ;
- l’âge le plus favorable auquel le sourd-muet peut être admis dans une école est de huit à dix ans ;
- il fallait séparer dans les écoles les anciens élèves enseignés par la mimique et les nouveaux enseignés par la parole.


Yves Bernard :

On ne s’étonnera pas des recommandations du Congrès de Milan qui imposaient l’application de la méthode orale pure à l’exclusion de toute autre, et proscrivaient implicitement signes, langage d’action, mimique et dactylologie.
Les livres d’images, jugés trop visuels, diviseraient l’attention et entraveraient la lecture qui devait suivre la parole. La parole devait être prioritaire. La lecture labiale privilégierait encore la vision au détriment de l’audition. L’écriture était donc enseignée tardivement, toujours dans cette perspective d’une concurrence sensorielle.


Christian Cuxac :

Il y a un sourd qui arrive malgré tout en payant à ses frais la participation au congrès. Il n’aura pas de chance, il n’y a pas d’interprète, et donc la plupart des débats lui passeront au-dessus de la tête. Peut-être même n’aura-t-il pas vu, n’aura-t-il pas compris l’événement qui était en train de se dérouler autour de lui faute de pouvoir communiquer en langue des signes.
Le débat se clot en préconisant l’interdiction absolue d’utiliser la LS dans les établissements scolaires, et le congrès de Milan se clot sur le cri (quasi) unanime de : « Vive la parole ! »
Les seuls réfractaires à ce qui était en train de se produire, ce coup monté – disons-le, c’était un coup monté ! – eh bien, ce sont les Américains qui avec leur tradition gestuelle ont très mal pris ce qui se déroulait à Milan… et sont partis avant la fin du congrès en claquant la porte.
Ce qui va faire des Etats-Unis le seul pays à n’avoir pas suivi les recommandations prises à Milan. On comprend aussi pourquoi les Américains ont si durement réagi aux décisions du congrès de Milan. C’est aussi une période pour eux où on est pratiquement dans une situation inverse : d’ouverture des frontières, d’accueil d’un maximum de migrants… peu importe la langue pourvu qu’ils viennent. On s’arrangera toujours pour communiquer. Donc une situation de pragmatisme à outrance.
Et aussi, peut-être le plus dur problème communautariste que les Américains ont eu à résoudre jusque-là, qui a été celui des Indiens est pratiquement résolu depuis quelques années… Donc par l’extinction ou le quasi-génocide de la population indienne. Ils ne sont plus du tout dans ces problèmes-là. Ils sont au contraire dans l’ouverture et une certaine générosité à l’égard de ce qui peut être différent.


Didier Séguillon :

Le principal argument développé est d’ordre médical, argument déjà énoncé de son vivant par le docteur Itard : l’apprentissage de la parole et son usage constitueraient un élément prophylactique essentiel pour la santé même de l’élève sourd, que la mauvaise respiration et l’inaction des poumons prédisposeraient aux phtisies pulmonaires.
L’angoisse de la phtisie pulmonaire, fléau majeur en cette fin de siècle, s’accompagne d’un intérêt particulier pour le souffle et d’une grande attention pour la respiration. L’articulation exercerait une influence salutaire sur la santé des élèves en donnant « de la souplesse et de la vigueur aux poumons ».
L’air sera donc aussi au centre des nouvelles préoccupations en matière d’éducation des enfants sourds.


Pierre Encrevé :

Je suppose qu’une des raisons, c’est aussi le lien avec le colonialisme.
La IIIème République est colonialiste et veut imposer un modèle de civilisation aux populations qui sont considérées, hélas !, comme inférieures.
Donc il faut les élever à notre niveau. C’est aussi déni total du droit à la différence, un déni des droits de l’homme extrêmement grave.
Mais en toute bonne conscience, la IIIème République pense qu’elle doit développer un modèle idéal de l’homme français, occidental.
Et dans ce modèle idéal, il n’y a pas de place pour les sourds.
Le sourd ne correspond pas au modèle idéal.


Didier Séguillon :

La question de l’unité nationale est toujours à l’ordre du jour en ces années 1880. Pour les décideurs politiques de la IIIe République tels Jules Ferry ou Jean Jaurès, la réalisation de l’unité nationale doit passer par l’abandon des langues régionales ou minoritaires : le breton, le basque, le corse… et la langue des signes pour les sourds.
L’exclusion de la langue des signes serait donc l’expression d’une volonté politique, les sourds constituant un groupe minoritaire dissident par la langue qu’ils utilisent, groupe qu’il est urgent de normaliser, et qui doit, à l’instar des autres groupes minoritaires, s’exprimer dans la langue de son pays : le français.
La deuxième motivation est plus politique encore. Les grandes institutions nationales pour jeunes sourds sont des lieux qui posent problème.
En effet, « les institutions de sourds au XIXe siècle sont alors des lieux éducatifs qui dérangent par le fait du mélange des classes sociales qui y règne. La plupart des enfants qui y sont scolarisés, s’ils avaient été entendants, n’auraient pas bénéficié d’une instruction. » (Cuxac C. (1989). "Le Congrès de Milan, catalogue de l’exposition Le pouvoir des signes." Paris : I.N.J.S. de Paris éditeur.)


Yann Cantin :

La période qui s’étend de 1870 à 1880 est assez terrible avec cette image de l’être humain de race blanche, supérieur. Darwin était passé par là, aux alentours de 1840, avec sa théorie de l’évolution des espèces et de la sélection naturelle par l’adaptation des plus forts.
Cette théorie a été reprise par son neveu, qui l’a appliquée aux groupes humains : les peuples les plus adaptés luttant pour leur survie tandis que les plus faibles disparaissent.
Le tout est véhiculé par une Europe puissante qui construisait des usines et des bateaux à vapeur en comparaison d’une Afrique sous-developpée.
A l’époque, cette idéologie instituait une hiérarchie des races et l’Européen à peau blanche se trouvait en haut de l’échelle.


Pierre Encrevé :

Cette volonté est liée, dans toute cette époque, à ce que Michel Foucault appelait la montée du contrôle social, ce qu’il appelle aussi le bio-politique. Le contrôle social du corps.
Il y a un contrôle social général, mais le contrôle social du corps va être extrêmement fort.
Lié à l’hygiénisme, au développement de la médecine et énormément de choses qui y sont associées.
Et parler en gestes est ressenti comme un non-contrôle du corps.


Didier Séguillon :

Il y a une motivation plus profonde, de nature philosophique, elle est liée au corps, à son statut dans cette deuxième moitié de XIXe siècle.
Le corps est nié en tant qu’objet de plaisir et de communication. Il est alors perçu et envisagé tel un instrument, un objet utilitaire dans une visée positiviste qui doit servir aussi à inculquer l’ordre républicain : la promulgation de la loi George le 27 janvier 1880 qui rend l’enseignement de la gymnastique obligatoire dans tous les établissements d’instruction publique de garçons dépendant de l’État, des départements et des communes peut en être une illustration, de même que la mise en place des bataillons scolaires dans les établissements d’éducation en France, par le décret signé par Jules Ferry le 6 juillet 1882.
Le corps est alors un corps « outil », un « capital humain » qu’il faut préserver, mais aussi qu’il faut contrôler davantage encore, afin de mieux le maîtriser, le normaliser. Cette réalité a conduit à la négation du corps expressif.


Christian Cuxac :

Il y a ceux qui ont une sainte horreur des signes, car le signe c’est vulgaire, c’est grossier, alors que la parole est spirituelle… enfin bon, on voit tout ce discours auquel on était habitué.
Déjà au XVIII ème siècle, contre l’abbé de L’Epée, il y a eu des discours un peu similaires : « L’élévation de la pensée, c’est par la parole car c’est abstrait. Les signes ça colle à la chose. » Vous avez ce curé qui dénonce les signes en disant : « Le problème avec les signes, c’est la répétition. Les signes répètent l’action car c’est du langage d’action. » C’est comme ça qu’il appelle les signes. Il dit encore : « Ils sont amenés à répéter l’action, donc à refaire. Imaginez un sourd venant au confessionnal pour se confesser d’une mauvaise action. Il est obligé de répéter cette mauvaise action. » On imagine ce qu’il a en tête.


Didier Séguillon :

Les conclusions du Congrès de Milan sont fortement teintées de cette perception du corps, de cet amalgame qui aboutit à la négation de la langue des signes dans la société de la fin du XIXe siècle, et à la mise en œuvre de l’entreprise orthopédique de prévention et de correction, sous contrôle médical, des difformités du corps du jeune sourd, notamment de la prétendue difformité de sa communication.
Dans le contexte d’une foi dans les sciences et les techniques, capables de gommer la déficience, les sourds pourraient alors véritablement intégrer la société et ainsi rompre avec l’idée toujours présente d’une certaine animalité, afin d’appartenir sans ambiguïté à la communauté humaine.


Pierre Encrevé :

C’est, en France, une forme pathologique de la passion de l’égalité : uniformer, assimiler, ramener à l’unité sous le signe du même, dont l’école a été le lieu d’exercice par excellence : des enfants parlant toux exclusivement la même langue, même dans leurs jeux, quelle que soit leur langue maternelle ; et sous forme orale, qu’ils soient entendants ou sourds ; et qui écrivent tous de la main droite, même s’ils sont gauchers.
Le monolinguisme d’Etat, poussé à ce point, est une violence permanente, et une négation des droits linguistiques de la personne.

20 commentaires:

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Je suis tout à fait d'accord sur la pluralité des motivations à l'interdiction de la LS à Milan qui est soulignée par les différents auteurs.
Tout d'abord, il semble que le congrès de Milan ai été une demande du gouvernement français faite aux italiens. Tenir un tel congrès en France alors que l'abbé de L’Épée jouit à l'époque d'une grande réputation dans l'imagerie populaire française (n'oublions pas qu'une des toutes premières lois de la Ière République fût une loi d'hommage à L’Épée, considéré comme un exemple des nouvelles valeurs républicaine). Donc, oui, il eut été malvenu de tenir le congrès de mise à mort de de la LS en France.

N'oublions pas non plus qu'au seins même des INJS, les nomination des enseignants se font directement par le ministère, que les salaires de ceux-cis avoisine celui des universitaires, alors qu'aucune qualification n'y est requise (contrairement aux postes universitaires). C'est donc souvent un lieu de parachutage d'incompétents - ou plutôt dont la compétence principale est l'amitié politique avec le pouvoir en place - des messieurs qui portent un regard hautain et dédaigneux sur les "véritables petits singes" (Remi Valade) qui pourtant leur garantissent un gagne-pain (et le caviar à mettre dedans) bien assuré. Fort est à parier que ces personnages ont eu une bonne part d'influence sur le congrès de Milan.

Par ailleurs, 1880 - Milan - c'est bien proche de 1881 avec les lois Jules Ferry qui aboutissent au sein de la toute nouvelle Ecole Publique obligatoire au français pour tous et par voie de conséquence au bannissement des langues régionales au sein des institutions scolaires.
Il est déjà dur pour un breton ou un occitan de renoncer à son "patois"...
Et pourtant ils peuvent entendre et parler pour apprendre ce nouvel idiome qui leur est imposé. Mais les sourds ? Faut il croire comme je viens encore de le constater dans la bouche d'un médecin à l'hôpital que "les sourds, quand ils veulent, ils entendent" ?